Analysis of Le Champ de chardons
Le champ fourmille de chardons :
Quel paradis pour le vieil âne !
Adieu bât, sangles et bridons !
Le champ fourmille de chardons.
La brise mêle ses fredons
A ceux de la petite Jeanne !
Le champ fourmille de chardons :
Quel paradis pour le vieil âne !
En chantant au bord du fossé
La petite Jeanne tricote.
Elle songe à son fiancé
En chantant au bord du fossé ;
Son petit sabot retroussé
Dépasse le bout de sa cotte.
En chantant au bord du fossé
La petite Jeanne tricote.
Les brebis vaguent en broutant
Et s’éparpillent sur les pentes
Que longe un tortueux étang.
Les brebis vaguent en broutant.
Le bon vieil âne est si content
Qu’il retrouve des dents coupantes.
Les brebis vaguent en broutant
Et s’éparpillent sur les pentes.
Près de Jeanne, au pied d’un sureau,
La chienne jaune est accroupie.
La chèvre allaite son chevreau
Près de Jeanne, au pied d’un sureau.
La vache rêve ; un grand taureau
Regarde sauter une pie ;
Près de Jeanne, au pied d’un sureau,
La chienne jaune est accroupie.
Le taon fait son bruit de ronfleur,
Et le chardonneret son trille ;
On entend le merle siffleur ;
Le taon fait son bruit de ronfleur.
Parfois, en croquant tige ou fleur,
L’âne, au tronc d’un arbre, s’étrille ;
Le taon fait son bruit de ronfleur,
Et le chardonneret son trille.
J’aperçois les petits cochons
Avec leur joli groin rose
Et leur queue en tire-bouchons.
J’aperçois les petits cochons !
Ils frétillent si folichons
Qu’ils amusent mon œil morose.
J’aperçois les petits cochons
Avec leur joli groin rose !
Le baudet plein de nonchaloir
Savoure l’âpre friandise ;
Il est réjouissant à voir
Le baudet plein de nonchaloir !
Sa prunelle de velours noir
Étincelle de gourmandise.
Le baudet plein de nonchaloir
Savoure l’âpre friandise.
Le soleil dort dans les cieux gris
Au monotone tintamarre
Des grenouilles et des cris-cris.
Le soleil dort dans les cieux gris.
Les petits saules rabougris
Écoutent coasser la mare ;
Le soleil dort dans les cieux gris
Au monotone tintamarre.
Au loin, sur le chemin de fer,
Un train passe, gueule enflammée :
On dirait les chars de l’enfer
Au loin, sur le chemin de fer :
La locomotive, dans l’air,
Tord son panache de fumée !
Au loin, sur le chemin de fer
Un train passe, gueule enflammée.
Scheme | ABaAaxAB ACdAacAC CAdCcaCA EFeEefEF EGeEegEG AAaAaaAA EAeEeaEA AEaAaeAE EBeEebEB |
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Poetic Form | |
Metre | 01111 10101011 0111111 01111 111011 0111011 01111 10101011 111111 10111 1111 111111 11011 1101111 111111 10111 11111 111111 11111 11111 011101110 11111 11111 111111 11111111 111011 111111 11111111 1111111 101011 11111111 111011 0111111 10111 11011 0111111 111111 11111111 0111111 10111 11111 11111 1111101 11111 11111 111101 11111 11111 01111 1111 101111 01111 11111 111 01111 1111 00111111 1101 111111 00111111 1111 1111 00111111 1101 1110111 111111 111111 1110111 101011 1101111 1110111 111111 |
Closest metre | Iambic tetrameter |
Characters | 2,227 |
Words | 378 |
Sentences | 30 |
Stanzas | 9 |
Stanza Lengths | 8, 8, 8, 8, 8, 8, 8, 8, 8 |
Lines Amount | 72 |
Letters per line (avg) | 24 |
Words per line (avg) | 6 |
Letters per stanza (avg) | 190 |
Words per stanza (avg) | 44 |
Font size:
Submitted on May 13, 2011
Modified on March 05, 2023
- 1:53 min read
- 33 Views
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Style:MLAChicagoAPA
"Le Champ de chardons" Poetry.com. STANDS4 LLC, 2024. Web. 20 Nov. 2024. <https://www.poetry.com/poem-analysis/27695/le-champ-de-chardons>.
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